N’allez pas croire que je suis mégalomane, mais c’est un fait. S’il n’y avait pas d’entrepreneurs et d’entrepreneuses,  il n’y aurait pas d’entreprises, pas de collaborateurs (employés et cadres) et pas d’économie. Il y a fort fort longtemps, l’homme n’avait que peu de préoccupations, puisqu’il devait uniquement partir chasser pour nourrir sa tribu et rentrer dans sa grotte pour faire « goulou goulou ». Et c’est tout. Ha, j’oubliais, il devait aussi faire gaffe à ne pas se faire bouffer par des mammifères plus gros que lui. Un jour, il commença à marcher sur ses pattes et il eut l’idée d’introduire le troc. Je te donne ça et tu me donnes cela en échange. Ben oui, en prenant de la hauteur, il développait gentiment son cerveau droit lol. Et c’est là que la cupidité est née. Il comprit que plus il amassait d’objets et plus il en aurait en retour. De cette insidieuse réflexion est né le marchand. L’entrepreneur de l’époque qui avait aussi compris que faire bosser les autres pour son compte lui rapporterait plus. L’esclavagisme s’est modernisé depuis. Et comme cela ne suffisait plus, il a commencé à inventer des objets. L’inventeur est né. Mais plus question de troquer quoi que ce soit pour le marchand, il a décidé de tout vendre à la place du petit génie. Et la monnaie est née. La suite de l’histoire vous la connaissez ?! De nos jours, rien n’a changé, sauf que nous chassons le client et que la facture sert à nourrir notre tribu…

La fin du mythe de l’Entrepreneur ?

Comme l’a si bien décrit Aline Isoz dans son dernier article Yé ! utúvienyes !, une des principales caractéristiques qui différencie l’entrepreneur du collaborateur, c’est l’audace. Alors non, il ne va pas mourir de sitôt le mythe du super héros. En tout cas pour moi, c’est sur. Il y a toutes sortes d’entrepreneurs, et même si on l’idéalise jeune et beau gosse, qui bosse dans les nouvelles technologies, qui a réussi parce qu’il a levé des millions, c’est un cliché qui à la peau dure, car il ne faut jamais oublier que c’est Monsieur et Madame tout le monde qui créent le plus d’emplois dans des sociétés de services et de conseils. Un peu comme toutes les belles filles dans les magazines qui ne correspondent en aucune façon à la réalité. Nous, les entrepreneurs, on n’est pas retouché avec photoshop. Alors oui, continuons à les idolâtrés, mais soyons plus réalistes, plus terre à terre. Ne nous méprenons pas, j’admire profondément les entrepreneurs qui sont parti de rien et qui sont à la tête d’une multinationale, mais c’est pas forcement eux qui nous font vivre au jour le jour dans notre économie locale. Je ne doute pas que c’est plus vendeur pour les médias de vendre des entrepreneurs à millions, mais ce n’est pas avec eux qu’on fait des affaires au quotidien. Alors, se servir d’eux comme modèle, oui, car ils nous démontrent que si on en veut vraiment, on peut y arriver. Mais la réussite, ce n’est pas de gagner des millions, c’est d’aimer ce qu’on fait, d’être fier de soi, de croire en ses compétences et de recevoir cette chaleureuse poignée de main qui est le Graal, car elle récompense tous nos efforts avec un merci. Et comme je le disais dans cet article, l’échec n’existe pas en entrepreneuriat ;-)